La santé sexuelle

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Consultation avec le Dr Mestres Stéphanie (médecin / sexologue) et Mme Miele Cécile (psychologue / sexologue)
  • Les textes

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2002) et l'Association Mondiale pour la Santé sexuelle (WAS, 2016), la santé sexuelle est directement associée au bien-être psychologique et à la qualité de vie de chaque individu. « La santé sexuelle fait partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans leur ensemble. C’est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en relation avec la sexualité, et non pas simplement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou d’infirmités» (OMS, 2006).

En mars 2016, le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP, 2016) propose de mettre en place une stratégie nationale de santé sexuelle, afin d’assurer un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social lié à la sexualité de la naissance à la vieillesse pour l’ensemble de la population. Etant donné l’impact de la santé sexuelle sur la santé globale, le HCSP souligne l’importance d’une prise en compte volontariste de cette dimension au cours de la consultation médicale.
 

  • La sexologie

La sexualité est inhérente à l'être humain et est intimement liée à sa reproduction.

Fondamentalement pluridisciplinaire, la sexologie est l’étude de la sexualité humaine dans ses fonctions génitales (reproduction) et érotiques (psycho-sexologique). Elle suppose, de la part des professionnels, une formation proposée par la faculté de médecine, en complément de leur formation initiale.

Les dysfonctions sexuelles

Une revue de la littérature basée sur les données épidémiologiques montre que 40 à 45% des femmes et 20 à 30% des hommes adultes présentent au moins une dysfonction sexuelles.

Les dysfonctions sexuelles relèvent de l’intime et ne sont pas souvent abordées en consultation. Les raisons des patients pour ne pas aborder le sujet sont la gêne, la peur de déranger avec un problème qu’ils ne considèrent pas comme médical ou le manque d’information.

Dans l’enquête sur la Sexualité en France, les patients qui rencontrent une difficulté sexuelle sont moins de 5% à consulter si le problème survient isolément. C’est le cumul des difficultés qui semble motiver une consultation avec un professionnel.

Les dysfonctions sexuelles féminines que l’on peut retrouver sont les suivantes :

  • Diminution ou perte de désir
  • Trouble de l’excitation sexuelle

  • Absence de plaisir ou difficulté à atteinte l’orgasme

  • Douleur lors de la pénétration (dyspareunie)
  • Vaginisme

Les dysfonctions sexuelles masculines que l’on peut retrouver sont les suivantes :

  • Diminution ou perte de désir

  • Absence de plaisir ou difficulté à atteinte l’orgasme

  • Dysfonction érectile
  • Trouble de l’éjaculation (éjaculation précoce, retardée, rétrograde, anéjaculation)

 Le service d’assistance médicale à la procréation a mis en place des consultations de sexologie afin d’améliorer la prise en charge des couples, des patients.

Oncosexologie

L’onco-sexologie est une nouvelle spécialité qui s’articule sur la sexologie et l’oncologie. L’onco-sexologie a pour objectif de prendre en charge les patients susceptibles de développer des problèmes sexuels suite au traitement d’un cancer.

Le cancer et ses traitements peuvent avoir des répercussions sur la vie intime, affective et sexuelle. Dans le rapport « La vie cinq ans après un diagnostic de cancer » 56.8% des patients souffrent d’une diminution de leur désir sexuel, 53.8% de leur capacité à avoir un orgasme et 44% de la fréquence de leur rapport sexuel. Vivre une sexualité satisfaisante reste possible même si la maladie en modifie certains aspects.

Chez les femmes : diminution du désir, sècheresse vaginale, douleurs pendant les rapports sexuels, vaginisme ou difficultés à atteindre l’orgasme.

Chez les hommes : diminution du désir, trouble érectile, éjaculation prématurée ou retardée ou difficultés à atteindre l’orgasme.


Le rôle du sexologue :

  • Information sur les répercussions des traitements du cancer (radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie, chirurgie) sur la vie intime et sexuelle.

  • Prendre en charge les dysfonctions sexuelles.

Champ d’intervention :

  • Pour qui ? Tous les patients avec un diagnostic de cancer quel que soit l’âge. Seul ou en couple.

  • Pour quel cancer ? Tous les types de cancer et pas seulement les cancers liés à la sphère génitale.

  • Pour quel type de traitement ? Tous les traitements des cancers.

  • A quel stade de la maladie ? En phase d’annonce, de traitement ou en surveillance.

     

La consultation est ouverte à toute personne, seule ou en couple, qui se questionne ou ressent une souffrance par rapport à sa vie affective, relationnelle et sexuelle. Vivre une sexualité satisfaisante reste possible même si la maladie en modifie certains aspects.