La recherche médicale et les essais cliniques

Votre médecin vous proposera peut-être de participer à un essai clinique. En d'autres termes, il vous proposera soit de tester un nouveau médicament, soit de respecter certaines consignes (alimentaires par exemple) pendant un certain temps...

Vous êtes libre d'accepter ou de refuser. Et votre médecin ne vous tiendra pas rigueur d'un refus. Ces essais ne sont pas rémunérés ou très rarement. Sachez de toute façon que si vous refusez, votre participation ne se fera jamais à votre insu.

Le VIH/sida est une pathologie récente. Apparue dans les années 80, est s'est propagée à travers le monde à une vitesse stupéfiante. La recherche scientifique doit aller vite pour sauver le plus grand nombre de personnes, et ceci à des coûts décents pour les pays les plus pauvres.

Cette éventuelle proposition que vous fera votre médecin va dans ce sens. Ne vous sentez donc pas blessé par sa proposition, vous n'êtes pas son "cobaye", et toutes les garanties seront prises pour vous protéger. Toutefois, et même s'ils sont rares, quelques patients ont eu des problèmes de santé liés à ces essais. Ne signez donc pas de document les yeux fermés, et n'hésitez pas à prendre avis auprès d'une association !

Une recherche se fait selon un protocole scientifique strict (expliqué clairement par l'équipe de recherche) avec les critères particuliers et en comparant souvent des traitements répartis au hasard. Vous serez alors invité(e) à vous rendre régulièrement à l'hôpital pour des visites et des examens prévus par le protocole. Pour des motifs personnels, il vous est possible d'arrêter votre participation à tout moment après en avoir informé l'équipe de recherche, et ce, sans nuire à votre suivi ultérieur.

A la fin de l'essai clinique, votre médecin vous informera des résultats de la recherche dès qu'ils seront disponibles.

Les Centres Hospitaliers Universitaires ont une mission de recherche médicale. Des essais y sont menés tous les jours pour améliorer les connaissances sur certaines maladies et leur traitement (nouveaux médicaments ou meilleure utilisation des traitements existants).

Il se déroulent dans le strict respect des lois en cours, en particulier la loi "de protection des personnes qui se prêtent à la recherche biomédicale" (dite Loi Huriet-Serusclat). Cette loi du 20 décembre 1988 affirme la légalité de la recherche, mais elle fonde sa logique sur cinq piliers :

  • Le rappel de la primauté d'une logique de protection des personnes dans la recherche biomédicale ;
  • La définition claire du statut des deux acteurs principaux, le promoteur et l'investigateur ;
  • La distinction entre les recherches avec ou sans bénéfice individuel direct ;
  • L'obligation d'un consentement libre et éclairé ;
  • La mise en place des Comités Consultatifs de Protection des Personnes qui se prêtent à une Recherche Biomédicale (CCPPRB) et l'obligation de sa consultation pour tout type de recherche.

Le COREVIH Auvergne Loire participe au suivi épidémiologique national et local pour mieux comprendre l'évolution de l'infection VIH. Pour ce faire, le médecin hospitalier qui vous prend en charge doit vous proposer l'informatisation des données vous concernant, permettant la création d'une dossier médical informatisé (DOMEVIH) anonymisé, placé sous l'égide du Ministère de la Santé, dans le respect des conditions fixées par la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL). Vous êtes libre d'accepter ou de refuser.