Le virus de l'Immuno-déficiense Humaine (ou VIH) est le nom du virus responsable du SIDA. C'est un virus qui s'attaque au système immunitaire et entraîne une baisse des défenses naturelles de l'organisme.

Le Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise ou SIDA est le stade de l'infection par le VIH caractérisé par une baisse des défenses immunitaires et l'apparition de maladies opportunistes. Cette maladie due au VIH intervient 8 à 10 ans en moyenne après la contamination par le virus, si aucun traitement n'est pris pour endiguer l'évolution de la maladie.

Une personne séropositive, dans le cadre de la maladie due au VIH/SIDA, signifie que son organisme est infecté par le VIH. La séropositivité est déterminée par un examen de sang qui montre la présence, dans l'organisme infecté, d'anticorps spécifiques dirigés contre le VIH.

Ce sont des globules blancs (lymphocytes) dont la fonction essentielle est de défendre l'organisme contre les maladies infectieuses et cancéreuses. Ces cellules sont les principales cibles du VIH.

Pour évaluer l'état des défenses immunitaires, on compte régulièrement le nombre de lymphocytes CD4 dans le sang.

Ce dosage est exprimé en nombre de cellules par mm3 de sang.

Elle mesure la quantité de virus présente dans le sang ; elle est exprimée en copies/mL, c'est à dire en nombre de virus retrouvés dans 1 mL de sang. Plus le VIH se multiplie dans l'organisme, plus la charge virale est élevée. A l'inverse, plus l'activité du virus est faible, plus la charge virale est basse.
Elle est dite "indétectable" (< 50 copies/mL) lorsque les tests habituels ne permettent pas de la mesurer.

Attention : avoir une charge virale indétectable ne signifie pas qu'il n'y a plus de VIH dans l'organisme.

Il est nécessaire de continuer à prendre le traitement, ainsi que de protéger ses rapports sexuels (il y a encore du VIH dans le sperme et les sécrétions génitales). La surveillance de la charge virale permet de suivre l'évolution de l'infection virale et l'efficacité d'un traitement.

Ce sont des maladies infectieuses telles que la tuberculose, la toxoplasmose, les candidoses, la pneumocystose. Il peut aussi s'agir de cancers tels que la maladie de Kaposi, les lymphomes contre lesquels l'organisme est incapable de se protéger.

Elles apparaissent quand les moyens de défenses immunitaires d'une personne infectée par le VIH sont insuffisants d'où le nom de maladies opportunistes.

Mieux comprendre

Le CADIS et le CRIPS sont des centres régionaux de ressources sur le VIH/SIDA, les IST et les hépatites en direction des patients et des professionnels vous permettant d’accéder gratuitement à une masse d’informations sur le VIH/sida (livres, documentaires, films…). Sachez que ces informations sont destinées à tous, y compris aux professionnels.


CADIS

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Les tabous qui, aujourd’hui encore, entourent le VIH/SIDA sont bien réels. Cela tient peut-être au fait que le virus s’est propagé au départ parmi certains groupes déjà stigmatisés par la société (homosexuels, consommateurs de drogues, prostituées…). Cela tient aussi au fait que, comme toutes les maladies sexuellement transmissibles, en parler implique le fait d’aborder l’intimité de la personne.
C’est pourquoi, malgré le travail magnifique des associations, des médecins, malgré l’anonymat garanti des centres de dépistages gratuits, beaucoup préfèrent jouer l’autruche et attendre en espérant que les premiers symptômes de la maladie n’apparaîtront pas.

Ces personnes doivent pourtant comprendre que si elles ont été contaminées, lors d’un rapport sexuel, par exemple, plus vite elles agiront, et plus leurs chances de ne pas subir la maladie seront grandes. Elles doivent savoir qu’elles ne seront jamais jugées !

Si, par exemple, il s’agit d’une relation adultère, aucune remarque ne leur sera faite à ce sujet, idem s’il s’agit d’une relation homosexuelle. Et si, par exemple, la consommation de produits interdits par la loi est liée à leur contamination, ou s’il s’agit de personnes sans titre de séjour sur le territoire, la garantie est ici donnée qu’aucun des membres du Corevih ne donnera d’informations les concernant aux forces de police.

De même, La préoccupation des personnes qui les accueilleront au CDAG, dans les associations ou à l’hôpital n’aura qu’un seul objectif : leur permettre de se soigner le mieux possible et les aider à passer les caps difficiles afin qu’elles continuent à profiter au mieux de la vie !

Quelques bases pour comprendre

Le VIH – Virus de l’Immunodéficience Humaine – se transmet par voie sexuelle ou via un contact de sang contaminé à sang (utilisation d’une même seringue par plusieurs personnes, par exemple).

Lorsqu’il atteint une personne, il chemine jusqu’aux ganglions où il colonise une famille de globules blancs (lymphocytes) appelés T4 ou CD4. Comme chacun sait, les globules blancs sont le bras armé du corps pour lutter contre les invasions virales, les infections, etc., venues de l’extérieur.

Le VIH s’attaque donc non seulement à son seul ennemi dans le corps humain, mais il a de surcroît la capacité de le transformer en pépinière lui permettant de se démultiplier.

Plus il se multiplie, plus il colonise de T4 (ou CD 4) et moins le corps à la capacité de se défendre contre les infections. Affaibli, incapable de lutter contre les agents infectieux, l’organisme est de plus en plus sujet aux maladies. On comprend dès lors mieux son nom, Virus de l’immuno (pour immunité) – déficience (pour déficit, perte de puissance….) humaine.

Le SIDA est le nom donné à la maladie causée par le VIH. C’est le Syndrome (la série de symptômes) Immuno Déficitaire Acquis.

En effet être contaminé par le VIH ne veut pas dire que l’on va avoir le sida. Les lymphocytes T4 non infectés par le VIH continuent à bien fonctionner : ils commandent à l’immunité d’agir. Et dans certains cas, ils réussissent à bloquer la progression du VIH dans le corps sans l’aide de médicaments. De plus, la progression du virus est très variable selon les cas (de quelques semaines à quelques années en fonction des individus)

Toutefois, attendre pour voir ce qui se passe n’est pas conseillé. Car aujourd’hui, comme nous le disions plus haut, la médecine sait bloquer l’évolution du virus, elle peut donc faire en sorte qu’une personne contaminée par le VIH n’ait pas le SIDA. C’est la raison pour laquelle se savoir contaminé en ayant recours au test de dépistage est la seule possibilité d’agir avant que la maladie ne se développe. De plus, se savoir contaminé permet de protéger l’autre !

Le nombre de T4 (CD4) normal oscille entre 700 et 1000 par mm3 (millimètre cube) de sang. Dans le cas d’une contamination au VIH, ce nombre baisse dans les semaines qui suivent la contamination, puis remonte et se stabilise.
Dans une deuxième phase, il baisse progressivement, souvent par plateau (on passe par exemple de 800 à 500, puis cela baisse à nouveau, etc.). On ne peut pas connaître à l’avance la vitesse de baisse des T4. Certaines personnes gardent des T4 élevés pendant des années, sans avoir besoin de traitement. Chez d’autres, les T4 baissent très vite, en quelques mois après la contamination.

En effet, si, chaque jour, un très grand nombre de lymphocytes T4 sont détruits par le VIH, à peu près autant sont fabriqués par l’organisme pour compenser, et cela pendant des périodes pouvant aller jusqu’à quelques années.

Tant que l’on a plus de 500 T4/mm3, on n’a pas plus de problèmes de santé qu’une personne non contaminée. La vie continue normalement. Un suivi médical régulier pour détecter s’il y a évolution vers le stade SIDA est toutefois nécessaire.
En revanche, en dessous de 200 T4/mm3 (ou lorsque les T4 représentent moins de 15% des lymphocytes), l’immunité est très affaiblie et une série de maladies vont profiter de la situation. On les appelle maladies ou infections opportunistes. De fait, elles saisissent l’opportunité de pénétrer dans un organisme qui ne dispose plus suffisamment de T4 pour les empêcher de se développer.

Aujourd’hui, les médecins conseillent de commencer un traitement contre le VIH avant que les T4 ne descendent en dessous de 350 T4/mm3, parfois même en dessous de 500/mm3. Ils n’attendent donc pas que l’immunité soit très affaiblie. Car même si les maladies opportunistes peuvent être traitées, elles sont particulièrement dangereuses pour la santé, et, de plus, elles impliquent un traitement médicamenteux supplémentaire, alors que celui qui lutte contre la progression du VIH est déjà lourd.

Ainsi, grâce au suivi médical, au maintien d’un taux de T4, au traitement qui permet de restaurer l’immunité (remontée des T4) et de contrôler la multiplication du virus, la phase SIDA, caractérisée par les maladies opportunistes et certaines affections tumorales, sera donc évitée.

La vie quotidienne sera très proche de la normale et, très souvent, aucun signe physique extérieur ne sera visible.

Comme de nombreux virus, le VIH apprend à se défendre contre les médicaments qui l’empêchent de se développer. Dans ce cas, on parle de résistance.
La résistance du VIH aux traitements varie d’une personne à l’autre.

Le test de résistance (ou génotype), fait à partir d’une prise de sang, aide le médecin à savoir à quels médicaments le VIH est résistant.

De nombreuses personnes atteintes pensent pouvoir avoir des relations sexuelles non protégées avec des partenaires séropositifs. C’est une erreur.

En effet, il existe, d’une part, plusieurs types ou souches de VIH et, de plus, le VIH d’une personne, même s’il provient de la même souche, n’aura pas obligatoirement la même résistance à un traitement que celui de son ou de sa partenaire.

Il est donc important de continuer à se protéger entre personnes atteintes.