Historique

  • Découverte du phénomène de la résonance magnétique (RMN) en 1946 par Bloch et Purcell, qui ont reçu le prix Nobel de physique en 1952 ;
  • Première image par résonance magnétique nucléaire en 1973 par Lauterbur ;
  • Première image clinique en 1978 Clow et Young ;
  • Premier appareil commercial en 1980 ;
  • À noter que le prix Nobel de physiologie et de médecine 2003 a été décerné à l'Américain Paul C. Lauterbur et au Britannique Peter Mansfield pour leur contribution au développement de l'IRM.
  •  

Principe

L'IRM est basé sur le principe de la résonance magnétique. Les protons des molécules d'hydrogène du corps humain vont être excités sous l'action d'un champ magnétique intense et d'une onde de radiofréquence. Lorsque l'on cesse l'onde de radiofréquence, les protons reviennent à leur état initial en émettant de l'énergie. Cette énergie est alors captée par une antenne réceptrice placée sur le patient. Elle sera transformée en signal électrique pour être ensuite converti en image numérique.

Lors de l'examen, le patient s'allonge sur une table que l'on fait glisser dans un tunnel ouvert des deux côtés et occupant le centre d'un électro-aimant. Il ne ressent rien mais entend un bruit répétitif « comparable à celui d'un marteau piqueur . Ce bruit pourra être atténué par le port d'un casque.
L'équipe soignante reste en contact avec le patient grâce à un interphone et surveille ses moindres gestes à l'aide de caméras. L'examen nécessite une immobilité absolue. Une sédation voir une anesthésie générale pourra être d'ailleurs nécessaire chez les personnes atteintes de troubles psychiatriques ou moteurs et chez les enfants.
De plus, la réalisation d'une IRM est non irradiante.
L' IRM est la seule technique donnant des images en coupe dans les 3 plans de l'espace: frontal, sagittal et transversal. Cette technique d'imagerie est utilisée dans divers domaines, notamment pour les problèmes cardiologiques, neurologiques, vasculaires et ostéo-articulaires.
Des images par une injection intraveineuse de gadolinium (produit de contraste) peuvent également être réalisées afin de mettre en évidence les tissus pathologiques.
Attention ! L' IRM est contre-indiquée en cas de présence dans le corps de certains objets métalliques en fonction de leur nature, d’un stimulateur cardiaque (pacemaker) ou encore d’éclats métalliques ayant pénétré par accident dans l'oeil.
De même, avant l'entrée dans l'IRM, il est impératif d'ôter tout objet métallique (montre, bijoux, barrettes, clés .) à cause de la puissance de l'électro-aimant.

Rôle du manipulateur

En tant que soignant, il a pour rôle

  • D'accueillir et d'expliquer le déroulement de l'examen au patient ;
  • De vérifier impérativement que le patient ne présente aucune contre-indication et qu'aucun objet ferromagnétique ne pénètre dans la salle d'examen ;
  • De l’installer correctement et confortablement ;
  • De poser une voie veineuse et d'injecter le produit de contraste s'il y a lieu ;
  • De le surveiller et de le rassurer tout au long de l'examen.

En tant que technicien en radiologie, il sélectionne les paramètres d'acquisition de l'image et l'antenne utilisée en fonction de l'organe exploré et des indications du médecin radiologue.

Historique

L'échographie est une technique bien connue depuis une trentaine d'année. Elle fait partie de l'imagerie médicale et utilise les ultrasons.
Les ultrasons sont des sons haute fréquence qui ne sont pas audibles. De ce fait l'échographie est un examen radiologique qui n'est pas dangereux ni pour le patient ni pour l'opérateur.
L'appareillage est constitué d'une console de commande, d'un moniteur et de sondes. L'ensemble est relié à un système vidéo permettant la prise de photos. Les images obtenues sont dynamiques, car en temps réel, mais peuvent être « gelées » et stockées en mémoire pour être ensuite impressionnées sur film.

L'élément le plus important de l'appareillage est la sonde à ultrasons Plusieurs sondes sont utilisées par l'opérateur en fonction de la profondeur à laquelle se situe l'organe à explorer. Des sondes « haute fréquence » vont permettre une pénétration des ultrasons en profondeur alors que les sondes « basse fréquence » sont utilisées pour des explorations plus superficielles. Il existe également des sondes « endocavitaires » pour l'exploration de partie du corps en passant par les orifices naturels (vagin, rectum).

Principe

La sonde envoie des ondes sonores. Chaque fois que l'onde rencontre une structure, elle se réfléchit sur celle-ci et revient à la sonde sous la forme d'un écho. C'est cet écho qui va générer l'image.
Pour améliorer la transmission des ultrasons on utilise du gel entre la peau et la sonde.
De nombreux organes sont ainsi visualisés qu'ils soient superficiels (seins, testicules, thyroïde) ou profonds (reins, foie, pancréas, vésicule biliaire, utérus) ainsi que les muscles et tendons.

L'échographie est en constante évolution en matière de technologie. Aujourd'hui il est possible d'étudier les veines et artères et de mesurer leur débit: c'est l'échographie DOPPLER couleur.
L'échographie est également utilisée lors de gestes interventionnels comme les biopsies ou les ponctions. Elle permet de suivre le trajet de l'aiguille et ainsi facilite l'examen.

Rôle du manipulateur

Actuellement les échographies sont réalisées par les médecins. Dans d'autres pays elles sont réalisées par des manipulateurs : ils exercent sous la direction de radiologues qui posent le diagnostic.
Jusqu'à présent le manipulateur assiste le radiologue et prend en charge le patient du début jusqu'à la fin de l'examen.
Son rôle est appelé à évoluer de par la conjoncture médicale. Il n'est pas interdit de penser que dans un avenir proche les manipulateurs pourront réaliser certaines échographies sous la direction de médecins radiologues.

Historique

C'est en 1920, en Allemagne, que le psychiatre Hans Berger a découvert l'électroencéphalographe qui est principalement utilisé depuis les années 30 pour l'étude de l'épilepsie. L'EEG a permis de localiser les sites de décharges épileptiques qui provoquent les crises et de développer les possibilités de traitements neurochirurgicaux.

Principe

L'électrophysiologie est une application médicale diagnostique et thérapeutique des courants électriques, des ondes mécaniques et des ondes électromagnétiques non ionisantes.
L'EEG consiste à enregistrer l'activité électrique émise par le cerveau à un moment donné.
Le tracé obtenu est appelé électroencéphalogramme.
L'EEG a pour indication principale l'épilepsie : elle permet son diagnostic ainsi que la surveillance du traitement et de son évolution. Elle sert également à établir le diagnostic de diverses anomalies du cerveau telle que l'encéphalite et à déterminer l'origine métabolique ou toxique d'un syndrome confusionnel (désorientation dans le temps et dans l'espace, troubles de la compréhension et de la mémoire, agitation).
L'examen ne nécessite pas d'hospitalisation et dure une vingtaine de minute. Il n'entraîne ni douleur, ni effet secondaire.
C'est le médecin « EEGiste » et/ou le neurologue qui interprète le tracé obtenu sur ordinateur et sur papier.

Rôle du manipulateur

Le manipulateur doit assurer en électrothérapie

  • la bonne disposition sur l'ensemble du cuir chevelu de 10 à 20 électrodes (en fonction de l'âge du patient) maintenues par un casque en caoutchouc ou une pâte adhésive et reliées par des fils à l'appareil d'enregistrement. Celui-ci mesure le potentiel électrique détecté par chaque électrode. Comme le signal est très faible, il va l'amplifier.

En aucun cas, on ne fait passer du courant électrique.

  • le positionnement du patient : pendant l'examen le patient doit être installé le plus confortablement possible afin d'être détendu et d'éviter les contraintes musculaires et les mouvements oculaires qui pourraient masquer l'activité cérébrale.
  • le réglage des appareils
  • le déclenchement et la surveillance de l'application des traitements. Si une réponse anormale s'inscrit sur le tracé, la stimulation quelle que soit sa nature doit être aussitôt interrompue pour ne pas occasionner de crise. Il assure ainsi la sécurité des patients qu'il a en charge.

Le manipulateur réalise principalement l'EEG et assiste le médecin lors d'autres examens d'électrophysiologie cardiaque, neuromusculaire, labyrintho-auditive ou encore oculaire.

Historique

Dés 1980, les premiers malades sont traités en Allemagne dans la " baignoire DORNIER".
Rapidement, les progrès techniques aboutissent à une miniaturisation des équipements. La poche à eau et le double repérage échographique et radiologique permettent aux lithotripteurs de remplacer la chirurgie pour la très grande majorité des patients.

Principe

C'est une technique qui permet de fragmenter les calculs rénaux sans intervention chirurgicale, à l'aide d'ondes de choc créées à l'extérieur du corps humain par le lithotripteur extracorporel. Ces ondes de choc pulvérisent les calculs en grains de sable ou petits fragments qui seront éliminés naturellement dans les urines.
Après vérification du bilan urinaire, sanguin et radiologique le patient est installé sur la table d'examen. Il peut être traité avec ou sans anesthésie suivant les appareils.

La lithiase (ou calcul) est repérée par échographie et radiographie. La tête de traitement est ensuite appliquée contre le malade avec un gel conducteur (les ondes de choc ne progressent pas dans l'air).
Le traitement dure environ 1 heure, il est délivré entre 4000 et 6000 chocs. La fréquence et l'intensité dépendent de la taille, de la nature chimique, de la localisation du calcul et de la morphologie du patient. Des contrôles réguliers sont effectués pendant la séance pour suivre la fragmentation de la lithiase. L'urologue est parfois amené à mettre une endoprothèse urétérale avant la LEC pour permettre le drainage des voies excrétrices et faciliter l'évacuation des fragments après l'examen.
Un contrôle est effectué entre quinze jours et deux mois le plus souvent par échographie et arbre urinaire sans préparation. En fonction du résultat, il peut être décidé d'une nouvelle séance.
Il existe cependant quelques contre indications à la réalisation de cet examen :

  • l'infection urinaire ;
  • les anomalies de coagulation ;
  • la sténose de la voie excrétrice ;
  • la grossesse.
  •  

Rôle du manipulateur

Le manipulateur assure l'accueil du patient, l'informe sur le déroulement de l'examen, vérifie l'absence de contre indication.

Avec le médecin, il repère échographiquement et/ou radiographiquement la lithiase et conduit la lithotripsie tout en s'assurant du bon déroulement de l'examen.

Historique

  • 1966 : développement du premier appareil spécialement conçu pour le sein. Jusque là les mammographies étaient produites par simple utilisation d'un système de rayons X.
  • 1967 : premier modèle commercialisé
  • Années 80, premier palpateur motorisé, qui a ouvert la voie au dépistage de masse
  • 1992 : appareil utilisant le Rhodium permettant une meilleure qualité d'image
  • 2000 : grande innovation, premier système numérique à champ plein

 

Principe

La mammographie est un examen radiographique permettant de visualiser la structure du sein.
Chaque sein est habituellement radiographié dans deux positions différentes (face et profil à 60°) de façon à obtenir une analyse de l'ensemble du volume de la glande mammaire. Le sein est positionné dans le mammographe et une compression progressive est appliquée pour diminuer l'épaisseur du sein afin d'obtenir un cliché de bonne qualité et donc un diagnostique fiable.
Le médecin verra ensuite la patiente et pourra affiner son diagnostic par un examen clinique, des clichés supplémentaires, une échographie mammaire ou encore en effectuant des prélèvements par cytoponction ou mammotome®.
La mammographie doit être demandée pour l'analyse d'une anomalie de la glande mammaire. Il peut s'agir d'une modification de la peau, de la palpation d'un nodule, de la présence de douleurs au niveau du sein ou encore de la présence d'un écoulement ; dans ce cas on pourra pratiquer une galactographie consistant à l'injection de produit de contraste dans un canal galactophore.

Le principal but de l'examen mammographie est le diagnostic du cancer du sein à un stade précoce permettant ainsi un traitement efficace et peu agressif. Un dépistage systématique gratuit est par ailleurs organisé chez les femmes de 50 à 75 ans, en Auvergne ce dépistage est organisé par l'ARDOC.

À noter que cet examen radiologique peut être réalisé chez les hommes bien que celui-ci soit rare.

Rôle du manipulateur

Le, mais plus souvent la manipulatrice a pour rôle d'accueillir la patiente, de lui expliquer le déroulement de l'examen et surtout de la rassurer en répondant à ses interrogations.

Il doit s'assurer que la patiente n'a aucun risque d'être enceinte et l'interroger quant au motif de l'examen, le traitement hormonal, les antécédents éventuels (chirurgie mammaire, cancer.)

Lors du déroulement de l'examen, il doit positionner correctement le patient pour visualiser tout le sein sans laisser de zones aveugles et assister le médecin lors des ponctions éventuelles ou tout autre complément.

Historique

La médecine nucléaire est une spécialité médicale qui a connu de nombreuses évolutions

  • En 1937, premières mesures de fixation de l'iode par la thyroïde.
  • En 1951, invention du scintigraphe.
  • En 1961, découverte de la tomographie d'émission.
  • En 1975, arrivé du TEP scan; tomographie par emission de positon.
  • A l'heure actuelle, de nouveaux traceurs participent aux diagnostics et à des traitements en RIV.
  •  

Principe

Elle regroupe l'ensemble des méthodes diagnostiques et thérapeutiques, et consiste à utiliser des sources radioactives non scellées.
L'examen va consister à administrer une substance radioactive dans l'organisme du patient (par voie intraveineuse, sous cutanée, par inhalation ou par voie orale). Les molécules contenues dans cette substance vont ainsi se fixer sur un organe (Ex : reins...), sur des glandes (Ex : thyroïde) et aussi sur les parties osseuses de l'organisme, en émettant un rayonnement qui sera capté par des caméras disposées autour du patient.
Cela permettra d'apprécier le fonctionnement d'un organe, mais aussi par exemple la recherche de métastases.

Un petit mot sur la TOMOGRAPHIE PAR EMISSION DE POSITONS (TEP) :
C'est un examen dont l'introduction dans le domaine du diagnostic clinique est récente.
Son principal intérêt est de permettre la recherche de métastases dans le bilan et le suivi après traitement de certains cancers.
La TEP permet d'obtenir des images du corps entier en visualisant la fixation du 18 FDG ( Fluorodésoxyglucose) dans l'organisme.
La TEP peut être associée au scanner on parlera alors du TEP SCAN , ainsi les images du scanner seront couplées à celles de la TEP.

Rôle du manipulateur

Le manipulateur aura pour rôle d'accueillir le patient, de le positionner correctement, de répondre à ses interrogations et de lui expliquer le déroulement de l'examen.
Il devra également lui injecter la substance radioactive, en ayant auparavant calculé précisément la dose et le volume (en fonction du poids du patient et de la décroissance radio-active du produit).
Il est également responsable de la réalisation d'images de bonne qualité et du bon fonctionnement des caméras.
Pour la TEP : Le 18 FDG se comportant comme un analogue du glucose il est indispensable avant chaque examen de mesurer le taux de glycémie. De plus les muscles consommant du glucose, et par conséquent du 18 FDG, il faudra respecter un repos musculaire du patient et conforter cet état par la prise d'un benzodiazépine anxiolytique.
Pour le TEP SCAN la préparation est la même que pour la TEP mais le patient devra en plus boire un produit de contraste qui permettra d'opacifier les organes digestifs.

Historique

Les rayons X ont été découverts par Roentgen à Würzburg en Allemagne en 1895. Il conclut à l'existence d'un rayonnement X ayant comme propriétés de traverser certains corps, d'impressionner les émulsions photosensibles, de provoquer la fluorescence de certaines substances.
Dés la publication de cette découverte de nombreuses expériences ont été réalisées dans le monde entier et leur application médicale ne tardera guère à se développer.

Principe

La radiologie dite « conventionnelle » est l'exploration des structures anatomiques internes à l'aide de l'image fournie par un faisceau de rayons X traversant le sujet. Elle a un intérêt diagnostic de premier plan dans beaucoup de domaines de la médecine malgré l'apparition de nouvelles techniques (IRM, TDM, échographie). Elle nécessite une table télécommandée, un pupitre de commandes, une source de rayons X, un film et des écrans fluorescents. Le patient est placé entre la source (tube à rayons X) et le film récepteur.Selon la nature des tissus traversés les rayons X seront plus ou moins atténués et donneront au final une image radiologique contrastée.

La qualité du cliché radiologique conditionne l'interprétation par le médecin. Selon la partie radiographiée on observe des zones noires correspondant à de l'air et des zones blanches correspondant à des structures osseuses. On repère les contours des organes, des zones liquidiennes normales ou pathologiques, des corps étrangers, des calcifications, etc.

La radiologie conventionnelle comprend à la fois :

  • La radiologie standard
  • Les examens avec « produit de contraste »

La radiologie standard

  • Chez l'enfant ou radiologie pédiatrique : le manipulateur devra avoir un bon contact avec les enfants et les parents. Il devra respecter les règles de radioprotection, adapter les doses, et avoir recours à de nombreux artifices pour une bonne immobilisation de l'enfant.
  • Chez l'adulte : la radiologie consiste à effectuer l’exploration par les rayons x des différentes parties du corps à des patients pour des raisons traumatiques ou autres.
  • Au service des urgences : le manipulateur participe avec l’équipe médicale et paramédicale du service à l’établissement rapide du diagnostic par la réalisation d’explorations radiologiques de qualité, adaptées à l’état du patient et au contexte particulier de l’urgence. Le manipulateur doit s'avoir s'adapter aux différentes situations afin d'agir efficacement au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Il existe aussi des appareils de radiologie mobiles utilisés au bloc opératoire où pour des malades alités, non mobilisables, hospitalisés en service de réanimation ou de soins intensifs principalement.
  • Au bloc opératoire : le manipulateur peut intervenir au bloc opératoire. Il se sert d'un appareil appelé « amplificateur de luminance mobile » qui permet d'apporter des indications complémentaires au chirurgien. Il peut intervenir également pour faire des clichés en post opératoire à l’aide d’un appareil de radiographie mobile. Là encore le manipulateur doit s'avoir s'adapter à une équipe pluridisciplinaire, connaître, respecter et rester très vigilant par rapport aux règles d’hygiène, d’asepsie et de radioprotection.

Les examens avec "produit de contraste"

Cette branche de la radiologie conventionnelle permet d'explorer les appareils digestif, urinaire, cardio-vasculaire, articulaire etc… à l’aide de différents produits pharmaceutiques que le manipulateur aura à préparer et à administrer sous contrôle médical.

Historique

En 1927, première artériographie.
En 1929, première aortographie.
L'innovation majeure a eu lieu en 1960 avec la mise en place par des médecins suédois du principe du cathétérisme.
L'exploration des vaisseaux y compris du système porte devient alors possible.
De 1960 à 1975 c'est l'âge d'or de l'angiographie car excepté la radiologie classique, il n'existe pas d'autres techniques d'explorations des parenchymes (car l'échographie, l'IRM et le scanner ne sont pas encore bien développés).
Dans les années 70 apparition de l'échographie.
Dans les années 80, apparition de l'angiographie numérisée, mais en même temps développement de l 'IRM et du TDM, l'angiographie n'a plus alors le monopole.

Principe

Elle consiste à visualiser le système vasculaire de notre organisme par injection de produit de contraste à l'intérieur des vaisseaux. Ainsi, on pourra étudier l'ensemble des artères et des veines (Par exemple les artères ou les veines des membres inférieurs) et rechercher une pathologie (Exemple : une sténose qui est un rétrécissement des vaisseaux).
Cet acte se déroule dans une salle de radiologie vasculaire où travaillent ensemble médecins, manipulateurs et infirmières.

Un guide permet de monter une sonde dans le système artériel et injecter le produit de contraste au niveau que le médecin souhaite visualiser.

Rôle du manipulateur

Le manipulateur aura pour rôle de préparer (dans des conditions d’asepsie identiques à celles d'un bloc opératoire) une table stérile présentant tout le matériel nécessaire à la réalisation d'un examen.
Son rôle est aussi d'accueillir le patient, de vérifier son dossier, de lui expliquer le déroulement de l'examen afin d’obtenir sa pleine collaboration et de répondre à ses interrogations afin de le rassurer.
Le réglage et l'utilisation des appareils permettent de suivre le trajet de la sonde, l'injection de produit de contraste, la prise de clichés et le traitement des images.

De nombreux actes diagnostiques et thérapeutiques sont réalsés en étroite collaboration entre le medecin et le manipulateur.

Historique

Le scanner a été inventé par un physicien américain A.M CORMACK et un ingénieur anglais G.M HOUNSFIELD (prix Nobel en 1979).

  • Premier octobre 1971 : premier scanner crânien réalisé dans un hôpital de Londres ;
  • 1973 : le scanner se développe aux État-Unis et en Europe ;
  • 1975 : premier scanner installé en France à Marseille.

Depuis le scanner s'est considérablement amélioré

  • 1970 : première génération : le tube de rayons X et un seul détecteur effectuent un mouvement de translation puis l'ensemble effectue une rotation de degré en degré ainsi qu'une translation. Durée d'acquisition d'une coupe (donc d'une image) : 5 minutes ;
  • 1975 : deuxième génération : le tube de rayons X ainsi qu'une barrette de détecteurs (10 à 60) effectuent des mouvements de translation et de rotation (10° à 30°). Durée d'acquisition d'une coupe : 1 minute ;
  • 1980 : troisième génération : l'ensemble tube-barette de détecteurs (300 à 1000) effectue un seul mouvement de rotation. Durée d'acquisition d'une coupe : 5 secondes ;
  • 1990 : quatrième génération : constituée d'un tube et d'une couronne de détecteurs (600 à 3000) où seul le tube est animé d'un mouvement de rotation. Durée d'acquisition d'une coupe : 1 seconde.

 

Principe

Le scanner utilise le principe d’atténuation des rayons X.
Un arceau, comportant un émetteur de rayons X et des détecteurs, va effectuer une rotation tout autour du corps du patient, celui-ci se trouvant à l'intérieur de l'anneau.
Les détecteurs vont permettre de mesurer la densité des tissus biologiques à partir de leur capacité à absorber les faisceaux de rayons X. Le traitement de ces données permet d'obtenir des images en coupes transversales du corps humain.

Les images obtenues après un traitement par ordinateur sont visualisées sur un écran puis reproduites sur des films. Certains scanners permettent également d'obtenir des images en volume.
Plusieurs types d'examens peuvent être réalisés selon l'organe à explorer et sa pathologie :

  • Des examens sans injection de produit de contraste (ex : certaines explorations du cerveau, des poumons ou des articulations) ;
  • Des examens avec injection de produit de contraste : ce produit a pour propriété d'être opaque aux rayons X. C'est un composé chimique contenant de l'iode, injecté au patient par voie intraveineuse, permettant ainsi d'observer la perfusion de l'organe étudié ;
  • Des examens interventionnels sous anesthésie locale ou générale (ponction, biopsie) ;
  • Des repérages anatomiques et calculs de dosimétrie à la base du traitement des cancers en radiothérapie ;
  • Des traitements de tumeurs par radiofréquence.

 

Rôle du manipulateur

Le manipulateur accueille le patient et lui explique le déroulement de l'examen. Il lui pose également un certain nombre de questions concernant les éventuelles contre-indications. Il est également responsable de la bonne préparation du patient (pose d’une voie veineuse si l'examen le nécessite, injection de produit de contraste et/ou d’autres substances nécessaires sur prescription du médecin).
Puis, installé derrière la console du scanner, il met en place les différents protocoles d'acquisition en rapport avec les organes à explorer et va lancer l'acquisition des images.
Enfin, il veille au bon déroulement de l'examen ainsi qu'au bien-être et aux besoins du patient durant et après l'exploration jusqu’à son départ du service.

Historique

Les grandes étapes

  • 1895 : découverte des rayons X par Wilhem Conrad Röntgen en Allemagne ;
  • Mars 1896 : annonce de la découverte des rayons de l'uranium par Henri Becquerel ;
  • Juillet 1896 : annonce par le docteur Despeignes du traitement du premier cancer par les rayons X ;
  • Décembre 1898 : découverte du radium par Pierre et Marie Curie.

Apparition progressive d'autres moyens

  • 1960 : le télécobalt avec source de cobalt 60 ;
  • 1970 : l'accélérateur de particules et la dosimétrie informatisée ;
  • 1990 : le cyclotron.
  • Evolution des accélérateurs et des traitements de curiethérapies.

De nos jours, la radiothérapie tient une place considérable dans la lutte contre le cancer, associé à la chirurgie et/ou à la chimiothérapie, environ 250 000 patients traités par an en France dans 200 centres de radiothérapie

Principe

Lors d'une radiothérapie externe, la plus courante, un appareil va émettre des rayonnements qui pénètrent à travers la peau du patient, dans un volume tumoral à irradier. Elle a pour objectif de délivrer une dose suffisante pour traiter la tumeur c'est-à-dire détruire les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains. Le traitement dure environ 6 à 8 semaines avec généralement une séance par jour.

La curiethérapie quant à elle consiste à implanter les sources radioactives au sein même de la tumeur c'est ce que l'on appelle la curiethérapie interstitielle, ou au contact de celle-ci on parlera alors de curiethérapie de contact. Il y aura une à plusieurs applications selon les besoins cliniques.

Rôle du manipulateur

En radiothérapie le manipulateur aura plusieurs rôles.

- Un rôle relationnel et psychologique propre : En effet il a un contact quotidien avec le patient pendant plusieurs semaines c'est pourquoi il doit être à son écoute, le rassurer sur le déroulement des séances notamment quand il s'agit d'enfants et veiller à la bonne tolérance du traitement.

- Un rôle délégué par le radiothérapeute dans la réalisation technique du traitement. Lors du passage journalier au poste de traitement, il doit :

  • Repositionner le patient avec tous les accessoires définis durant la séance de simulation (bolus, masques, cales ) ;
  • Effectuer les centrages des différents faisceaux d'irradiation avec les centreurs lasers, les marquages sur la peau ; travail qui nécessite de la rigueur et beaucoup de précision ;
  • Avoir une bonne connaissance de l'anatomie pour la mise en place des protections plombées ;
  • Remplir la fiche de traitement ;
  • Vérifier les paramètres informatiques (les unités moniteurs, les différents accessoires, les doses délivrées) ;
  • Réaliser les contrôles de qualité : imagerie portale, dosimétrie in-vivo ;
  • Respecter les règles de radioprotection en service de radiothérapie comme en service de curiethérapie.

Le manipulateur travaille en étroite collaboration avec les médecins radiothérapeutes, les physiciens et les infirmiers. Un travail d'équipe est indispensable pour le bon déroulement du traitement.