Les IST sont les infections sexuellement transmissibles. Elles se transmettent principalement lors de relations sexuelles (contact entre la vulve, le vagin, le pénis, l'anus, les lèvres, la bouche et la main). Certaines IST sont répandues dans la population. La plupart d'entre elles se soignent facilement mais, non traitées, elles peuvent entraîner de graves complications.


La blennorragie gonococcique (ou "chaude-pisse")

  • Signes possibles : brûlures et/ou écoulement jaune par la verge, le vagin ou l'anus, fièvre, douleur au bas-ventre.
  • Apparition des signes : 2 à 7 jours après la contamination.
  • Diagnostic : par prélèvement local.
  • Complications graves si non traitée : risques de stérilité surtout chez la femme ; atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.

Pas de vaccin.


La chlamydiose

  • Signes possibles : le plus souvent, aucun signe sinon brûlures, écoulement par la verge, l'anus ou le vagin, fièvre, douleur au bas-ventre, voire angine.
  • Apparition des signes : 2 à 3 semaines après la contamination.
  • Diagnostic : par prélèvement local.
  • Complications graves si non traitée : risques de stérilité, de grossesse extra-utérine ; atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.

Pas de vaccin.


L'hépatite B

  • Signes possibles : fièvre, fatigue et hépatite ("jaunisse").
  • Apparition des signes : 2 à 8 semaines après la contamination.
  • Diagnostic : par prise de sang.
  • Complications graves si non traitée : risques de cirrhose et de cancer du foie ; atteinte possible du nouveau-né si la mère est infectée.

Il existe un vaccin. Demandez-le à votre médecin.


L'herpès génital

  • Signes possibles : petits boutons douloureux en forme de bulle sur les organes génitaux, l'anus ou la bouche, démangeaisons.
  • Apparition des signes : 1 semaine ou plus après la contamination.
  • Diagnostic : par examen médical et/ou prise de sang ou prélèvement local.
  • Risque de récidive.
  • Complications graves si non traitée : atteinte grave du nouveau-né si la mère est infectée.

Pas de vaccin.


Les mycoplasmes et la trichomonase

  • Signes possibles : écoulement par la verge, l'anus ou le vagin, brûlures, démangeaisons.
  • Apparition des signes : à partir de 1 semaine après la contamination.
  • Diagnostic : par prélèvement local.
  • Risque de récidive.

Pas de vaccin.


Les papillomavirus

  • Signes possibles : lésions ou petites verrues (condylomes) sur les organes génitaux ou l'anus.
  • Apparition des signes : 1 à 8 semaines après la contamination.
  • Diagnostic : par frottis et/ou examen médical.
  • Risque de récidive.
  • Complications graves si non traités : risques de cancer du col de l'utérus ; atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.

Il existe un vaccin recommandé chez les jeunes filles de 14 ans, celles entre 15 et 23 ans n'ayant pas eu de rapport sexuel ou au plus tard, dans l'année suivant le premier rapport sexuel.


La syphilis

  • Signes possibles : chancre (petite plaie indolore), éruptions sans démangeaison sur la peau et les muqueuses.
  • Apparition des signes : 2 à 4 semaines ou plus après la contamination.
  • Diagnostic : par prise de sang.
  • Complications graves si non traitée : atteinte du cerveau, des nerfs, du cœur, des artères et des yeux ; atteinte possible du nouveau-né si la mère est infectée.

Pas de vaccin.


Le VIH/sida

  • Signes possibles : fièvre, éruption, fatigue, diarrhée.
  • Apparition des signes : à partir de 15 jours après la contamination.
  • Diagnostic : par prise de sang.
  • Complications graves : évolution possible vers le sida ; atteinte possible du nouveau-né si la mère est infectée.

Pas de vaccin.

En cas de prise de risque (rapport sexuel non protégé avec un partenaire au statut sérologique inconnu ou séropositif) ou de rupture de préservatif, le traitement post-exposition permet de réduire le risque de contamination par le VIH.

Rendez-vous le plus vite possible (au mieux dans les 4 heures), et au plus tard dans les 48 heures, aux urgences de l'hôpital le plus proche, si possible avec votre partenaire. Un médecin évaluera l'intérêt de vous prescrire un traitement. Le traitement associe deux ou trois antirétroviraux et dure 4 semaines. Il peut provoquer des effets secondaires importants. Le TPE réduit le risque de contamination mais ne l'élimine pas complètement.

Les IST fragilisent les muqueuses et augmentent considérablement le risque de contamination par le virus du sida.
Inversement, si on est atteint par le virus du sida, les IST peuvent être plus graves et compliquer le traitement.

Le meilleur moyen de vous protéger du VIH et des autres IST est d'utiliser un préservatif pour la fellation et un préservatif avec un gel à base d'eau pour la pénétration. Si le risque de transmission du VIH par la fellation est faible, il est en revanche très important pour certaines IST dont la syphilis. Le préservatif est le seul moyen de contraception qui protège du VIH et des IST.

ATTENTION : Les spermicides locaux (sprays, gelées, ovules) ne protègent pas des IST.

Les IST se transmettent très facilement. Il n'y a pas toujours de signe visible. Pour savoir si l'on est atteint ou non d'une IST, il est important de se faire dépister.

Pour effectuer un dépistage des IST ou du VIH, consultez votre médecin ou rendez-vous dans des centres spécialisés : CDAG (Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit), CIDDIST (Centre d'information, de dépistage et de diagnostic des IST), CPEF (Centre de Planification et d'Education Familiale).

  • La plupart des IST ne guérissent pas seules. Il existe des traitements efficaces contre les IST qui évitent de les transmettre et stoppent leur évolution.
  • Négligées, les IST peuvent provoquer des complications difficiles à traiter et entraîner des séquelles.
  • Ne vous soignez pas tout seul. N'utilisez pas de pommade, de désinfectant ou d'antibiotiques sans avis médical.
  • Suivez le traitement jusqu'au bout. Il faut respecter la dose et la durée du traitement prescrit pour se soigner efficacement. Pendant le traitement, utilisez toujours un préservatif avec votre partenaire.
  • Prévenez votre ou vos partenaires. Il est essentiel que votre ou vos partenaires se fassent également dépister et traiter pour limiter les risques de réinfection(s) entre vous.