Communiqué

Des patientes du CHU posent pour briser le silence

À l’occasion du mois de sensibilisation aux cancers gynécologiques, également appelé « Septembre Turquoise », les équipes de gynécologie et d’oncologie du CHU souhaitent sensibiliser le grand public et les professionnels à ces cancers encore peu connus et souvent tabous alors que des solutions de prises en charge existent.

« Histoires de femmes », une exposition pour interpeller

Cette année, les équipes de gynécologie et d’oncologie ont donc décidé d’interpeller le grand public sur ces cancers, par le biais d’une exposition photo, pour rappeler qu’il est essentiel d'avoir un suivi régulier, et de consulter au moindre doute, même après la ménopause.
Cette exposition inédite s’installe en ville, sur les grilles du Jardin Lecoq à Clermont-Ferrand, du 15 septembre au 13 octobre 2025.

Intitulée « Histoires de femmes », cette exposition présente 9 portraits de patientes, âgées de 36 à 79 ans, toutes prises en charge au CHU de Clermont-Ferrand, atteintes ou en rémission d’un cancer gynécologique : cancer de l’utérus, du col de l’utérus ou des ovaires.

À travers leurs témoignages, ces femmes partagent leur parcours face à un de ces cancers souvent méconnus et invisibles. Portées par une volonté de sensibiliser le grand public, elles alertent également sur des signes parfois anodins (traces de sang, douleurs, abdomen gonflé…) et encouragent toutes les femmes à consulter régulièrement un(e) professionnel(le) de santé, notamment pour leur suivi gynécologique.

Cette initiative vise à briser les tabous, favoriser le dialogue et renforcer la prévention autour de ces pathologies.

Sensibiliser les professionnels de santé et patients sur les traitements

En parallèle de l’exposition, deux évènements sont organisés :

  • Un stand d’information et de sensibilisation auprès des patients : vendredi 5 septembre, de 11h à 14h, dans le Hall du site Gabriel-Montpied, en partenariat avec le laboratoire GSK et en présence des équipes de gynécologie et d’oncologie du CHU.
  • Une conférence médicale pour les professionnels : mardi 30 septembre, à la Faculté de médecine de Clermont-Ferrand. Elle sera à destination des professionnels de santé libéraux et hospitaliers de l’Auvergne concernés : gynécologues, médecins généralistes, sage-femmes. Elle abordera les nouveautés et les prises en charge autour des cancers gynécologiques : de la chirurgie au traitement médical, en passant par les indications de consultations d’oncogénétique.

En savoir plus sur les cancers gynécologiques

En moyenne, près de 17 000 nouveaux cas des principaux cancers gynécologiques (endomètre, col de l’utérus, ovaire) sont détectés par an (en comparaison : 61 000 cas de cancer du sein, 1er cancer féminin). Pris en charge de manière précoce, ils peuvent être soignés.

Le cancer de l'endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent en France (plus de 8 000 nouveaux cas par an en France). Il est souvent diagnostiqué lors de saignements gynécologiques en dehors des périodes de règles ou après la ménopause. En cas de diagnostic précoce, ce qui est le plus souvent le cas, une prise en charge chirurgicale peut suffire.

L'infection persistante par le papillomavirus ou HPV (human papillomavirus) est la cause principale de cancer du col de l'utérus. La vaccination HPV à l'adolescence (pour filles et garçons) prévient le risque de développement d'un cancer du col de l'utérus, et le dépistage permet de détecter précocement des lésions pré-cancéreuses. Ainsi, il est possible d'agir tôt et vite sur la maladie (lésions pré-cancéreuses ou cancer diagnostiqué) via une chirurgie ou un traitement de radiothérapie ou de chimiothérapie. Un dépistage régulier est donc recommandé (tous les 3 à 5 ans) lors des consultations chez son gynécologue, son médecin traitant, ou sa sage-femme.

En ce qui concerne le cancer de l'ovaire, il est la plupart du temps diagnostiqué à un stade avancé. En cas de douleurs abdominales, d’augmentation de volume de l’abdomen, ou de fatigue inexpliquée, la consultation auprès de son médecin ou sage-femme doit être rapide. L’histoire familiale de cancer gynécologique ou du sein peut aussi représenter un facteur de risque ; un cancer de l'ovaire de haut grade sur 5 est lié à une anomalie génétique héréditaire. Ce cancer nécessite souvent une prise en charge multidisciplinaire, associant chimiothérapie et chirurgie.

Les équipes de gynécologie et d’oncologie du CHU prennent en chargent les patientes à tous les stades de leurs pathologies :

  • suivi gynécologique et dépistage,
  • prises en charge chirurgicales,
  • prises en charge oncologiques (chimiothérapie, immunothérapie etc.),
  • et consultation d’oncogénétique.