Patients touchés par la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante ou un rhumatisme psoriasique, le service de Rhumatologie du CHU de Clermont-Ferrand vous propose une journée d'ateliers avec des professionnels pour vous aider à mieux comprendre votre maladie afin de mieux la gérer.

Les pathologies en rhumatologie sont nombreuses et variées. Voici les 10 plus fréquemment retrouvées rapidement décrites. Pour plus d'informations, vous pouvez suivre le lien internet situé à la fin de ce paragraphe.

Les grandes pathologies rhumatologiques

Une arthrite septique est une infection d'une articulation, le plus souvent bactérienne liée dans la majorité des cas à la présence d'un staphylocoque. Elle se caractérise par des douleurs articulaires intenses avec l'impossibilité de bouger l'articulation qui est le plus souvent gonflée, rouge et chaude. De la fièvre est souvent associée. Le traitement consiste en une antibiothérapie qui est débutée après une ponction de l'articulation qui a pour objectif d'analyser le liquide articulaire et savoir exactement quelle est la bactérie en cause.
Une spondylodiscite infectieuse est une infection du disque intervertébral et des vertèbres adjacentes, le plus souvent également liée à un staphylocoque. Les symptômes sont des douleurs intenses du rachis avec une raideur du dos. Il y a fréquemment de la fièvre ou de l'inflammation sur la prise de sang. Le traitement consiste en une antibiothérapie.

L'arthrose est une pathologie dégénérative dont la fréquence augmente avec l'âge. Elle correspond à une usure du cartilage articulaire situé entre les deux os d'une articulation. Elle touche essentiellement les genoux et les hanches, mais aussi les mains ou la colonne vertébrale. Toutes les articulations peuvent toutefois être atteintes. Elle se caractérise par des douleurs mécaniques, c'est-à-dire des douleurs pendant la journée lors de l'utilisation des articulations ou lors de la marche. Il peut exister plusieurs raisons à la survenue d'une arthrose: terrain familial, surpoids ou obésité, hypersollicitation de l'articulation.

Les connectivites sont un groupe de maladies qui ont en commun un terrain auto-immun avec une atteinte diffuse, inflammatoire et chronique. Les maladies auto-immunes sont dues à une hyperactivité du système immunitaire à l'encontre de substances ou de tissus qui sont normalement présents dans l'organisme. Toutes ces maladies peuvent donner des douleurs articulaires. Chaque maladie a aussi des symptômes qui lui sont propres: une sécheresse buccale ou oculaire pour le syndrome de Gougerot-Sjögren, un essoufflement pour la sclérodermie, des douleurs musculaires pour les myosites ou des éruptions cutanées pour le lupus. Il s'agit de maladies rares touchant moins de 1 personne sur 1000.

Les gammapathies monoclonales correspondent à la présence d'une protéine en excès au niveau sanguin libérée suite à un excès de plasmocytes, type particulier de globules blancs dans la moelle osseuse. Ces gammapathies monoclonales peuvent être bénignes, c'est-à-dire qu'elles ne sont à l'origine d'aucun symptôme ou aucune complication. Il suffit alors de les surveiller sur des prises de sang régulières et aucun traitement n'est nécessaire.
Dans quelques cas, le taux de plasmocytes dans la moelle osseuse est plus important aboutissant à une protéine plus élevée dans le sang qui peut alors abîmer les os. Ces gammapathies monoclonales s'appellent alors myélome des os. Les symptômes peuvent alors être des douleurs osseuses intenses, des fractures sans traumatisme ou des traumatismes minimes. Il peut aussi exister une augmentation du calcium dans le sang ou une défaillance rénale liée à l'excès de protéine dans le sang. Un traitement spécialisé devient alors nécessaire.

La goutte et la chondrocalcinose sont des rhumatismes microscristallins qui correspondent à des dépôts de cristaux au niveau des articulations. Pour la goutte, il s'agit de cristaux d'acide urique qui en s'enflammant peuvent être à l'origine de douleurs intenses, souvent du gros orteil, avec impossibilité de toucher l'articulation qui est très chaude et très rouge. D'autres articulations peuvent être également touchées. la goutte est liée à un excès d'acide urique dans le sang. Le traitement consiste à faire diminuer ce taux d'acide urique (régime pauvre en protéines animales, diminution de l'alcool et traitement médicamenteux) afin d'éviter les crises de goutte multiples qui peuvent aboutir à des déformations articulaires, à des problèmes rénaux ou cardiaques.
La chondrocalcinose correspond à des dépôts de calcium au niveau des genoux, des poignets, des épaules qui peuvent également s'enflammaer et donner des douleurs articulaires ou des épanchements articulaires. Le traitement de la crise aiguë est le même que celui de la goutte. Il n'existe pas de traitement ou de régime pour éviter les crises articulaires de chondrocalcinose.

La polyarthrite rhumatoïde reste le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent, environ 1% de la population. Elle est fréquemment retrouvée chez la femme avec un début de la maladie autour de 45 ans. Toutefois, elle peut également toucher les hommes et démarrer à tout âge. La lésion caractéristique de la polyarthrite rhumatoïde est une synovite. Il s'agit d'une inflammation de la membrane synoviale qui enveloppe les articulations. Cette synovite qui touche le plus souvent les articulations des mains est à l'origine des douleurs, des gonflements articulaires, des déformations et des destructions articulaires en l'absence de traitement. Un diagnostic et une mise en route d'un traitement adapté rapides sont nécessaires pour éviter les survenues des destructions articulaires à l'origine du handicap fonctionnel. Le traitement de référence est le methotrexate. Les coritcoïdes sont souvent utilisés mais la dose minimale doit toujours être recherchée pendant une durée la plus courte possible.

L'ostéoporose correspond à une diminution de le densité minérale osseuse, ce qui expose la personne qui en est atteinte à une augmentation du risque fracture osseuse en cas de chute. Cette ostéoporose touche essentiellement la femme après la ménopause mais peut également toucher les deux sexes en cas de rhumatisme inflammatoire chronique, de traitement par corticoïdes ou de pathologies thyroïdiennes ou endocriniennes. Il s'agit d'une maladie indolore jusqu'à la survenue d'une fracture. Le traitement est basé dans tous les cas sur le maintien d'une activité physique régulière, un apport alimentaire suffisant en calcium et vitamine D et si nécessaire en la prescription d'un traitement anti-ostéoporotique.

La pseudo-polyarthrite rhizomélique, appelée PPR, est un rhumatisme de la personne de plus de 60 ans qui se caractérise par des douleurs inflammatoires des épaules et des hanches associées à un syndrome inflammatoire biologique sur la prise de sang. Il ne s'agit pas de synovite mais plutôt de bursite ou inflammation des bourses séreuses, visibles parfois à l'échographie des épaules et des hanches. Le traitement de référence est la corticothérapie à dose modérée qui via ensuite être diminuée progressivement sur une période de 1 an et demi à 2 ans. Cette PPR peut être associée à une maladie de Horton qui en fait toute la gravité.
La maladie de Horton est une artérite, c'est-à-dire une inflammation de la paroi des artères à l'origine des symptômes: maux de tête, hypersensibilité du cuir chevelu, gène à la mastication. Le diagnostic est confirmé par une biopsie avec analyse de l'artère temporale. Le traitement est basé également sur une corticothérapie mais à plus forte dose.

La spondylarthrite ankylosante est un rhumatisme inflammatoire touchant en viron 1% de la population et préférentiellement l'homme jeune entre 35 et 45 ans. Elle se caractérise par des douleurs rachidiennes inflamamtoires associées à des douleurs des fesses liées à l'inflammtion de l'articulation sacro-iliaque. Il peut exister une inflmmation sur la prise de sang mais dans 40% des cas, cette inflammation est absente. Le diagnostic est confirmée par des radiographies ou une IRM de la colonne ou des sacro-iliaques. Un typage HLAB27 positif est retrouvé dans 90% des cas. Toutefois, la présence de ce typage n'est pas suffisante pour retenir le diagnostic de spondylarthrite ankylosante car il est positif également dans 8% de la population normale. Le traitement de référence reste les anti-inflammatoires non stéroïdiens. Si ces derniers sont insuffisants ou mal supportés, un traitement anti-TNF alpha peut alors être utilisé.

Le rhumatisme psoriasique fait partie de la famille des spondyloarthropathies. Comme la spondylarthrite ankylosante, il peut être responsable des douleurs inflammatoires de la colonne, notamment cervicale, et des sacro-iliaques. D'autres symptômes touchant les articulations et tendons périphériques sont possibles comme des douleurs, des gonflements articulaires. Un psoriasis cutané peut être associé aux symptômes articulaires mais son absence n'élimine pas le diagnostic de rhumatisme psoriasique. Le diagnostic est basé sur les radiographies standards, parfois complétées par une IRM. Le typage HLA B27 positif est retrouvé dans 60% des cas. Le traitement comprend les anti-inflammatoires pour les douleurs du dos et le methotrexate pour l'atteinte articulaire périphérique.

L’éducation thérapeutique en Rhumatologie

Avec le développement de nouveaux traitements, administrés le plus souvent par voie orale ou en injection sous-cutanée, le patient ayant un rhumatisme inflammatoire chronique, étant de plus en plus autonome, devient un véritable acteur dans la prise en charge de ce rhumatisme. Cette autonomie peut confronter le patient à des choix vis à vis de l'utilisation de ces traitements ou dans le suivi de sa maladie. Ces choix, pas toujours faciles, nécessitent une bonne connaissance par le patient des traitements qu'il prend et des situations autorisées ou interdites dans le cadre de sa maladie. L'éducation thérapeutique a pour objectif de faciliter l'autonomie du patient dans le vécu et le traitement de sa maladie en lui fournissant une information adaptée et en répondant à ses propres attentes. 
Pour plus de précisions, nous vous invitons à consulter la rubrique "Education thérapeutique" dans le menu en haut et à gauche de l'écran.

Polyarthrite rhumatoïde. Traitement et gestion de la fatigue par l'activité physique. Lien vers la présentation

Vous devez réaliser une infiltration articulaire ou de la colonne

Merci de lire et de signer le formulaire ci-dessous qui vous sera demandé le jour de votre infiltration. Si ce formulaire soulève des questions et que vous ne souhaitez pas faire l’infiltration avant d’avoir eu plus d’informations, prenez contact avec votre médecin traitant ou votre rhumatologue qui pourra répondre à vos interrogations.

Fichier PDF pour consentement d’infiltration

 

Si vous prenez des traitements anticoagulants qui fluidifient le sang comme du Previscan, de la coumadine, du sintrom ou des traitements comme du Plavix, Effient, Duoplavin; parlez-en à votre docteur car certaines infiltrations ne peuvent pas être réalisées si vous prenez ces médicaments. Ces traitements doivent alors être arrêtés avant certaines infiltrations et vous devez pour cela avoir le feu vert de votre médecin traitant. 

Vous ou un membre de votre famille avez une PR

Une étude sur les facteurs génétiques et environnementaux pouvant être à l’origine du déclenchement d’une PR dans les familles à risque est en cours. Si cela vous intéresse de participer ou d’en savoir plus sur cette étude, nous vous invitons à consulter le site de Genhotel Auvergne, Campagne des 100000.


 http://www.genhotel.com

Informations sur les traitements

Vous êtes atteints d'un rhumatisme inflammatoire chronique (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrite...). Veuillez trouver ci-dessous les fiches d'information de l'ANDAR (Association Nationale de Défense contre l'Arthrite Rhumatoïde) concernant les traitements que vous prenez ou que votre rhumatologue vous propose. Il vous suffit de cliquer su la fiche de votre choix pour obtenir des informations sur le traitement.

Si vous n’avez pas eu de réponses à vos interrogations sur les traitements ou une situation particulière concernant votre rhumatisme inflammatoire chronique, vous pouvez joindre les infirmières du service de rhumatologie par téléphone préférentiellement au 0473754490 entre 8h30 et 17h ou par mail (ideetp@chu-clermontferrand.fr) en dehors des heures ouvrables.